Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :
C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...
- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;
Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...
Lucie Delarue - Mardrus
Aimer ce n'est pas de grandes déclarations.
Aimer c'est de toutes petites choses, simples, sans aucune justification.
Aimer c'est dire: Veux tu un café ? Es tu fatigué ? Je peux faire quelque chose pour toi?
Aimer c'est un coup de téléphone, une douce pensée, une lettre, une petite surprise,
une charmante invitation.
Aimer c'est prendre quelques minutes de son temps pour l'autre même si parfois
on a pas toujours le temps.
Aimer c'est accomplir spontanément des choses pour l'autre et ce sans arrière pensée... sans raison aucune!
Aimer c'est ne pas juger... ne pas critiquer... ne pas condamner.
Aimer c'est être capable de dire: à ta place je n'aurais pas fait mieux.
Aimer c'est pouvoir aussi dire sans envie: C'est beau ce que tu as réussi.
Aimer c'est accueillir l'autre tel qu'il est, l'écouter avec son coeur, ne pas le brusquer.
Aimer c'est regarder l'autre avec les yeux du coeur et les yeux de l'âme.
La parole peut mentir mais le regard lui jamais il ne ment.
Aimer c'est être là non seulement avec son corps mais aussi avec son âme.
Aimer c'est dire "Je t'aime" à un conjoint, à un ami, à un frère, à une soeur.
Pourquoi faut-il toujours attendre la mort de quelqu'un pour lui dire
à quel point on l'aimait?
Aimer c'est si doux... si facile.
Aimer ce n'est pas compliqué mais si l'amour ne nous habite pas
il nous manque l'essentiel dans la vie.
Lorsque quelqu'un a le privilège d'aimer et d'être aimé, la vie est extraordinaire.
Cette chaleur qui rayonne, cette lumière qui illumine l'âme,
le coeur et les yeux s'appelle l'amour.
- Edmond Fehr -
Parisienne née en 1956, Miss Tic fait ses premiers graffitis en 1985 et s’impose ensuite comme grande plasticienne et poète de notre génération. On a tous eu l’occasion de voir ses créations au beau milieu de la capitale, apparaissant comme des messages adressés aux curieux passants. Mais que veut-elle nous dire Miss tic, avec ses femmes à moitié nues (souvent des autoportraits) et ses mots lachés sur la pierre, sur des affiches ?
vous pouvez la retrouver sur son site : http://www.missticinparis.com/
par Mademoiselle F
"J’ai la femme dans la peau. La femme, c’est plus fort que moi. Pas toutes, je vous l’accorde, mais celles qui me scotchent littéralement, oui. En leur présence, je me sens d’ailleurs comme superman au contact de la kryptonite, affaibli, perdant une partie de mes moyens, intimidé, troublé, la mâchoire du bas légèrement décrochée et le regard un tantinet hagard.
Leur présence. Et je ne vous parle pas de la démarche, de la voix de ses mêmes femmes envoûtantes ; ni de leur regard où l’on retrouve aussi bien la fragilité de la petite fille apeurée que la fierté des déesses-mères ; ni de leur parfum, ou de leur si délicieuse saveur intime ; ni du grain de leur peau, et de la douceur de leur duvet.
Ce que je peux aimer y promener mes doigts. Que ce soit au milieu de sa chevelure, sur le lobe de ses oreilles, sur ses lèvres ; pianoter sur sa nuque, sur son dos, sur son ventre, m’attarder sur ses seins, en reconnaître le moindre détail, jouer avec et les faire miens ; puis perdre toute raison sur ses cuisses, son séant, les mains avides de ce contact, de cette préhension ; avides de toutes les sensations qu’elle me livre, jusqu’à la délivrance. J’aime exploser en elle, m’y abandonner. Autant que de la voir jouir, ses cornées se fissurant comme des boucliers ; la voir lâcher prise puis se recroqueviller, tremblotante, se réfugiant dans mes bras, la boucle ainsi bouclée, l’harmonie alors parfaite.
C’est certain, j’ai la femme dans la peau. Brune elle est mon yang, blonde elle est mon yin. Elle tourne en moi comme l’alpha et l’oméga, me rend aussi fou que sage, me capture et me libère, me comble et me vide, m’assombrit et m’éclaire ; mes plus jolies joies, mes plus belles peines, preuve ultime de son importance…"
Publié par Sil sur le blog "http://republicoin.blogspot.com"
photo "yin-yang" de Gino Quattrocchi